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Face à l'industrialisation de la filière minière, une des industries les plus polluantes au monde, nous proposons un ensemble de solutions innovantes, pour un développement alternatif, local, durable, respectueux de l'environnement et de l’humain, avec des dizaines de métiers et des milliers d’emplois à la clé !

1 – Agriculture, horticulture, agroforesterie, permaculture, apiculture, ...

La Guyane a la chance exceptionnelle de posséder une terre encore assez peu polluée par les intrants chimiques et permettant le développement d’une agriculture et d’une apiculture de qualité. Des initiatives dans le domaine de l’agro-écologie, agroforesterie, horticulture, agriculture traditionnelle, permaculture, agriculture Bio, doivent être encouragées. Celles-ci pourraient fournir aux populations guyanaises l’essentiel de leur alimentation, une alimentation locale, de qualité, et respectueuse de l’environnement tout en permettant un développement humain harmonieux. Ceci nécessite une répartition équitable du foncier en Guyane associée à une réforme agraire.

2 – Pêche soutenable

La pêche en Guyane est un secteur trop peu développé eu égard à la ressource importante dont elle dispose. La ressource halieutique qu’elle soit marine ou fluviale est riche et mériterait un secteur mieux structuré et plus valorisé localement. Nombreux sont les pays et/ou départements à nous envier cette richesse, et qui bien souvent viennent l’exploiter sur nos côtes. Le contrôle doit être renforcé dans ce domaine.

3 – Elevage, aquaculture et Fermes pédagogiques

En élevant des animaux de la faune sauvage (caïmans, poissons, insectes, hoccos, pécaris, iguanes …), on pourrait valoriser la biodiversité, sans lui porter atteinte, tout en alimentant des filières alimentaires et produits dérivés (cuirs, peaux, plumes, bijoux…) Cette valorisation peut associer plusieurs métiers dont ceux de la bouche, du tourisme, de l’artisanat...

4 – Alimentation et Gastronomie

La restauration à partir des produits locaux, peut développer des filières économiques, tout en valorisant les ressources locales, notamment en approvisionnant des cantines scolaires et d’entreprises. Associer la diététique avec l’utilisation des produits locaux peut diminuer l’importation, et ainsi le coût environnemental et monétaire tout en améliorant la santé humaine.

5 – Produits forestiers non ligneux

De nombreux produits forestiers (cœurs de palmiers, wassay, comou, patawa, fruits, graines, résines, fibres végétales,...) sont non exploités en Guyane. Pourtant, certains d’entre eux, donnent lieu à un commerce international lucratif, au Brésil par ex. Le développement de ces ressources forestières, en organisant un circuit, de la collecte à la transformation, permettrait de créer des emplois tout en valorisant les ressources locales.

6 – Métiers du bois

L’utilisation du bois, si elle est faite de manière durable avec un plan de gestion de la forêt, peut apporter des débouchés économiques (mobilier pour les écoles, administrations, magasins, …), tout en permettant son renouvellement. Un label permet de certifier l’exploitation durable de la forêt.

7 – Eau potable

D’ici 2050, la demande en eau devrait augmenter de 55% au niveau mondial. Or, la Guyane est un des premiers pays riches en eau potable. La valorisation de l’eau de source en bouteille pourrait être un des secteurs porteurs des années à venir, si la pollution environnementale ne vient pas impacter cette ressource si précieuse.

8 – Energies renouvelables

L’eau peut également être source d’énergie renouvelable, si elle est exploitée par des barrages « au fil de l’eau ». En revanche, les barrages hydro-électriques génèrent des gaz à effet de serre important (Co2, méthane, protoxyde d’azote...). Il est nécessaire de subventionner le photovoltaïque, la méthanisation, l’hydrolien, le petit éolien….. 

9 – Biomasse

Les déchets liés à l’exploitation forestière et à l’agriculture peuvent être récupérés pour faire de la biomasse qui génère de l’énergie dans des centrales spécifiques.

10 – Education

L’éducation des enfants doit être repensée avec des concepts non violents, d’empathie, d’entraide et de respect de l’autre, se substituant à la compétitivité inculquée dès le plus jeune âge. Les langues régionales et les savoirs traditionnels doivent être valorisés, renforçant l’identité et la dignité de la société pluriculturelle guyanaise.

11 – Education à l’environnement

« Qui connaît bien protège bien ! » : L’éducation à l’environnement est un domaine encore trop peu développé.  Pour contrecarrer la perte de nos connaissances locales, il faut construire une « Université de la forêt » basée sur la transmission des savoirs traditionnels, des jardins d’écoles, des classes vertes, un aquarium, insectarium, reptilarium, planétarium, des musées des cultures et arts amérindiens, busi konde sama, arts du carnaval...

12 – Enseignement et Recherche

La connaissance et la valorisation de la biodiversité sont peu enseignées à l’université. Cette thématique pourrait représenter un pôle encore plus attractif au niveau international avec des stages en immersion, en forêt tropicale. Des centaines de chercheurs et d’étudiants étrangers pourraient venir se former.

13 – Biomimétisme

Processus d’innovation qui s’inspire des formes, matières, propriétés et fonctions du vivant (ex le velcro ou scratch / pattes de fourmis), c’est une voie nouvelle de recherche qui pourrait aboutir à un développement durable et intégré qu’il faut lancer en Guyane.

14 – Cosmétique et parfumerie

Ce sont des domaines très lucratifs, où la France excelle au niveau mondial. Ici, ces filières stagnent malgré plusieurs initiatives locales. Notre forêt est riche en senteurs et produits originaux, qui pourraient être valorisés avec l'extraction d'huiles essentielles, la confection de parfums, crèmes de soin, savons, huiles végétales, etc.

15 – Herboristerie, phytothérapie et aromathérapie

La valorisation et la transformation des plantes médicinales en tisanes, macérats, huiles, alcoolatures, pourraient fournir des produits naturels de qualité, à forte valeur ajoutée. Cette démarche serait favorable non seulement à l’économie locale, mais aussi à la santé des Guyanais et à l’exportation à l’international.

16 – Santé 

En Guyane, l’accès aux soins reste difficile et le nombre de praticiens est très insuffisant pour une couverture sanitaire efficace. Ce secteur doit être encouragé. Une collaboration entre biomédecine et médecines traditionnelles doit également être développée, permettant l’alliance entre modernité et tradition, pour le bien-être des populations.

17 – Art et artisanat traditionnel

L’artisanat traditionnel est très productif en Guyane. Des associations œuvrent pour sa valorisation, faisant vivre des centaines d’artisans. Quid d’une « école d’Art » valorisant la qualité exceptionnelle des produits artistiques encourageant des vocations dans l’ Art plastique par ex : vocations dans les arts plastiques, les arts traditionnels,...

18 – Culture et patrimoine

La Nature guyanaise et les nombreux groupes culturels qui y vivent sont des sources d'inspiration pour beaucoup d'artistes, tant dans le domaine du théâtre, de la danse, de la musique que du cinéma, de l'audiovisuel et de la muséologie. Les vocations doivent être stimulées dès le plus jeune âge, afin que les jeunes Guyanais puissent porter la culture et la nature guyanaise au plus haut niveau mondial, à travers des expositions, films, pièces, danses etc.

19 – Tourisme, écotourisme, tourisme solidaire

Le tourisme vert et solidaire sont des domaines à développer, avec l’implantation d’infrastructures adaptées au milieu amazonien. Nous possédons de nombreux atouts au niveau naturel et culturel. Le tourisme peut se développer à l’échelle humaine pour un accueil familial chez l’habitant, ou dans les lodges de luxe selon les attentes.

20 – Habitat Bioclimatique & Construction

L’habitat en Guyane doit valoriser les ressources locales, telles le bois, la latérite, et les matériaux naturels permettant la construction de logements bio-climatiques. Les constructions en bois, adaptées au climat, favorisant une aération naturelle, associée à des énergies renouvelables (solaire, vent, …). Les Collectivités locales et l’Etat devraient appliquer les normes bio-climatiques à tous les bâtiments construits sur le territoire, innovant de nouveaux métiers.

21 – Les trois R de l’Economie circulaire !

Recyclage, réemploi et réparation. L’économie circulaire permet de trier et récupérer de la matière première secondaire, ce qui pourrait éviter le développement du minier, bien plus destructeur au niveau environnemental. Ce qui est récupéré (papiers, plastiques …) peut être brûlé pour faire de l’énergie. Le verre peut être réutilisé pour l’asphalte des routes, et les chiffons pour faire du papier toilette. Les smarphones usagés, plus concentrés en or que le sous-sol guyanais, doivent faire l’objet d’un recyclage systématique !

22 – Economie sociale et solidaire

L’économie capitaliste a montré ses limites en termes de développement humain et de répartition des richesses. C’est pourquoi il est important de développer des économies alternatives, dont le but n’est pas la thésaurisation (accumulation de l’argent) mais l’amélioration des conditions de vie. Certaines expériences existent déjà et méritent d’être renforcées afin de promouvoir un développement endogène, durable et équitable de la Guyane.

23 – Police de la nature et de l’environnement, gestion du milieu

Une nature aussi riche que sensible, un territoire immense, une population humaine en croissance constante pour encore de nombreuses années. Tout cela mérite sur le terrain des hommes et des femmes pour prévenir, surveiller et faire respecter les lois. Les exemples de l’orpaillage illégal et des sites touristiques qui sont pollués et régulièrement jonchés d’ordures, ne peuvent plus être acceptés…. 

24 – Désenclavement et Transports

Le nécessaire désenclavement du territoire pourrait se faire avec voies de chemin de fer, moins coûteuses et dommageables pour l’environnement que les routes, mais aussi avec des moyens de transport aériens innovants. Les transports en commun apporteront une diminution des dépenses d’énergie et un mieux vivre au quotidien.

25 – Gouvernance partagée

Notre mode de gouvernance vertical et hiérarchique a vécu et ne correspond pas aux attentes de la population. D’autres modèles sont possibles. Il est temps de s’y intéresser et d’impliquer la population aux décisions afin de donner plus de forces aux politiques, pour obtenir les marchés nécessaires à ces réalisations.