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Permis Exclusif de Rercheche Takari Mining

Jusqu'au 24 juillet, une consultation publique vous permet d’exprimer votre opposition à un énième Permis de Recherches minières portant sur 17 500 hectares dans l’ouest guyanais. De par sa superficie et ses actionnaires, ce permis de recherche nécessite une mobilisation exceptionnelle car il prélude à une prochaine « Montagne d’or » qu’il faut d’ores et déjà renvoyer dans le placard des projets d’une ère révolue.

Agissons maintenant quelques minutes pour n’avoir pas à lutter d’ici peu, durant des années, contre une future demande de permis d’exploitation.

Derrière Takari Mining, un mot aux sonorités on ne peut plus guyanaises — un takari est la perche servant à diriger la proue d’une pirogue  — se trouve en fait l’une des plus grandes compagnies aurifères au monde : la multinationale étasunienne Newmont Mining qui détient 50% des parts de Takari Mining. Les 50% restants sont détenus par la société CME [Compagnie Minière Espérance] propriété de Carol Osterero, Présidente de la Fédération des Opérateurs miniers de Guyane (Fedomg) !

N’attendez pas demain pour refuser ce nouveau permis minier hautement symbolique, qui viendra s’ajouter aux 360 000 ha de forêts anciennes déjà accordés au lobby minier.

Connectez-vous à ce lien :

https://www.economie.gouv.fr/consultation-permis-minier-esperance-nord-societe-takari-mining-guyane?fbclid=IwAR3BKvSszlk2fs7FL4HNKBWJY16908mVl82ZfnMZB_PXOYO_34Ee40NljRQ

ou envoyez un simple mail à :

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Ne faites pas de copier-coller mais rédigez seulement une ou deux phrases simplement en vous inspirant de notre contribution, sans souci de perfection :


Le Collectif Or de Question s’oppose à la demande de PERM « Espérance Nord » pour les raisons suivantes :

1 - Eu égard à l'annulation du projet Montagne d'or par le gouvernement Macron, face à l’opposition de la grande majorité de la population guyanaise exprimée lors du débat public (avril-juillet 2018), il est irresponsable de continuer à accorder des permis miniers destinés à l'industrie extractive.

2 - Compte tenu de la promesse du gouvernement de réformer d'ici fin 2019 le code minier, il est impératif de geler toutes les demandes de permis de recherches.

3 - Les concessionnaires actuels dont les projets industriels ont, pour des raisons d’urgence climatique et des contrainte d’empreinte carbone imposées par l’Etat, peu de chance d'aboutir, ce qui aura pour conséquence la réclamation de dédommagements qui vont couter cher au contribuable.

4 - Takari Mining, tout comme le feu projet minier Montagne d’or, envisage à terme une mine à ciel ouvert : l’une des industries les plus polluantes au monde tant pour l’environnement que pour la santé de générations de guyanais résidant ou qui résideront dans les bassins versants impactés (cyanure, métaux lourds des déchets miniers, rupture de digues…)

5 - Ce type d’industrie est hautement climaticide et il est illusoire d’imaginer que l’exploitation industrielle de l’or soit autorisée dans les années qui viennent.

6  - L'exploration minière en général n'est pas sans conséquences sur les écosystèmes du fait des kilomètres de carottages cumulés sur de vastes territoires. Ces impacts non exhaustifs sur l’environnement et la santé ont été répertoriés ici :

https://sites.google.com/site/maiourinature/exploration-miniere-impact

On peut en citer quelques uns :

a - Création de pistes à travers la jungle avec déforestation, compactant le sol (saison des pluies), ce qui peut modifier les réseaux hydrographiques de surface. (En général, dans ce type de dossier, vue la taille de la concession et le nombre estimé de points de sondage, on peut envisager 100 à 150 km de voies d’accès et la déforestation totale pourrait atteindre 200 à 300 hectares).

b - Ces pistes profiteront aux trafiquants et orpailleurs clandestins.

c - La foration nécessite l’injection de boues lubrifiantes et additifs de synthèse. Ces composés (Baryte, Forniate de Cesium, Sels de sodium et de potassium pour la densité, Bentonite et Polymère pour la viscosité) et les particules pulvérisées par le trépan resteront-ils sur place avec dispersion dans l’environnement à moyen terme ?

d - Les zones à minerais métalliques présentent des fractures et fissures qui stockent de l’eau et communiquent entre elles. Les polluants injectés et ceux présents dans la roche (Uranium, Thorium, Arsenic, Plomb, Mercure, bismuth…), se déplacent facilement et peuvent provoquer une pollution des sources hydrothermales par diffusion de ces toxiques.

e - De même, les matériaux remontés par la foreuse (poussière de roche + boues de forage) vont se mêler en partie aux eaux de l’aquifère. Ces boues contiennent des métaux lourds, éléments radioactifs et toxiques.

f - Les forages vont atteindre des cumuls d’une dizaine de kilomètres

Seront-ils rebouchés après carottage ?

Où sont stockées et décontaminées les boues de forage ?

A noter que les boues de forage sont classées sous le numéro 01.05.05 de la nomenclature déchets en vigueur dans la réglementation européenne et le code de l’environnement. Elles sont donc considérées comme DÉCHETS DANGEREUX.

7 - Pour vous faire un idée des répercussions potentielles en Guyane, prenez le temps de naviguer sur le net afin de prendre connaissance de l’impact sociétal et environnemental des différentes implantations de la Cie Minière Newmont au Ghana (Ahafo), au Pérou (Yanacocha, Cajamarca, …), en Indonésie (Buyat Bay), et un historique succinct des liens entre cette multinationale en Guyane et le BRGM.