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Le WWF France dénonce le non-sens économique du projet Montagne d’Or, projet de mine d’or industrielle porté par le promoteur russe Nordgold et envisagé en pleine Amazonie, près de deux réserves biologiques intégrales. Il s’agirait de la première mine industrielle en Guyane et, de très loin, de la plus importante mine d’or en France.

Cette mine, par son ampleur et les procédés utilisés, aurait évidemment un impact désastreux sur l’environnement. Selon l’opérateur, pour extraire l’or, 57 000 tonnes d’explosifs, 46 500 tonnes de cyanure et 142 millions de litres de fuel seront nécessaires pour les 12 ans de durée de vie du projet.

C’est conscient de cette menace sur un écosystème exceptionnel, grâce à son expertise et sa présence sur le terrain, que le WWF France a voulu savoir si le projet représentait un réel levier économique, et notamment la meilleure option d’investissement de l’argent public, argent qui ne pourra être dépensé qu’une fois.

Pour réaliser son étude, le WWF France s’est appuyé sur deux documents publics, réalisés pour Nordgold, et qui n’avaient jusqu’à présent pas fait l’objet d’analyse publique : l’évaluation économique préliminaire publiée en juillet 2015 et l’étude de faisabilité bancaire publiée en avril 2017.

Les conclusions de notre analyse sont claires : le projet Montagne d’Or est un mirage en termes de développement pour la Guyane et un gouffre pour l’argent des contribuables.

« Les défenseurs du projet minier Montagne d’Or mettent en avant ses avantages économiques pour faire oublier ses impacts écologiques. Ce projet est-il le « bon » pour le développement économique de la Guyane ? C’est pour répondre à cette question, que le WWF France a réalisé l’étude « Montagne d’Or : un mirage économique ». Les conclusions sont claires : le projet est à la fois un non-sens écologique et un non-sens économique. C’est un mirage économique qui consommera des quantités astronomiques d’argent public, argent qui ne serait plus là pour financer de vrais projets créateurs d’emplois de long terme pour les Guyanaises et les Guyanais. »


Pascal Canfin, directeur général du WWF France

Accéder au rapport de WWF France ici